Per Miquel López Crespí, escriptor
"Els drets de l'home principals son el de permetre la conservació de la seva existència i la llibertat". "Les principaux droits de l'homme sont celui de pourvoir à la conservation de son existence, et la liberté" Déclaration des droits de l'homme et du citoyen proposée par Maximilien Robespierre, 24 avril 1793
dimarts, 29 de novembre del 2011
La República Catalana de 1793, la Revolució Francesa i la novel·la La conspiració (Editorial Antinea)
Per Miquel López Crespí, escriptor
dilluns, 28 de novembre del 2011
Texte fondateur de l’Association ” Pour un musée Robespierre à Arras ”
Les soussignés demandent instamment que la ville d’Arras restitue à la Maison Robespierre sa légitime vocation afin qu’elle devienne un musée qui aide les Arrageois et les innombrables visiteurs du monde entier à mieux connaître l’histoire de la Révolution Française et de celui qui en fut, quelque opinion qu’on puisse en avoir, l’homme clé.
dijous, 24 de novembre del 2011
Présentation de la Conspiration pour l'égalité, de Buonarroti par Florence GAUTHIER
Philippe BUONARROTI, La Conspiration pour l’égalité, dite de Babeuf, Bruxelles, 1828
par Florence Gauthier
Présentation du livre et de son auteur par Florence GAUTHIER, historienne à l’Université Paris 7-Denis Diderot.
Philippe Buonarroti naquit à Pise, en 1761, où il fit ses études. Dès sa jeunesse, il fut marqué par l’indépendance de l’île de Corse, qui s’était insurgée contre l’occupation génoise, depuis 1729, sous la direction politique de Paoli père. L’indépendance de la Corse et la Constitution républicaine et démocratique de Pascal Paoli fils, en 1755, fut un grand sujet de débats et d’enthousiasme à cette époque. Cependant en 1768, Gênes vendit, comme une vulgaire marchandise, la Corse au Roi de France qui la conquit manu militaril’année suivante. De nombreux patriotes corses cherchèrent des refuges et Pise fut l’un d’eux. Buonarroti fit partie de ces jeunes républicains qui s’enthousiasmèrent pour cette expérience, il rencontra des réfugiés corses et se lia d’amitié avec l’un d’eux, Christophe Salicetti, de quatre ans son aîné.
Dès le début de la Révolution en France, les Corses reprirent espoir de recouvrer leur liberté et, en août 1789, ils renversèrent le « despotisme militaire », réorganisèrent leurs communes démocratiques, leurs gardes nationales et se préparèrent aux élections de l’assemblée d’un département unique en Corse. En France, l’Assemblée constituante accepta ces prémices et autorisa les réfugiés corses à rentrer chez eux, sans excepter Pascal Paoli alors réfugié en Grande-Bretagne. Buonarroti arriva en Corse avec ses amis en décembre 1789 et fonda un journal, Giornale Patriottico di Corsica qui parut d’avril à novembre 1790.
Pendant son séjour en Corse, Buonarroti se trouva tiraillé entre son admiration pour Paoli et son amitié pour Salicetti, qui appartenait, comme les familles corses Arena ou Bonaparte, à la classe des collaborateurs privilégiés de la monarchie qui leur avait distribué, ou confirmé, l’appropriation privée de terres communales prises aux communautés villageoises.
Paoli rentra en Corse en 1790 et fut élu triomphalement président de l’Assemblée départementale. Il décida de restituer aux communes ces terres usurpées. Alors les familles privilégiées s’y opposèrent, dénoncèrent Paoli et cherchèrent à saboter sa politique, jusqu’à la rupture de juillet 1793 par laquelle les Corses reprirent leur indépendance, ce qui provoqua la fuite de ces familles privilégiées vers la France. Toutefois, l’indépendance de la Corse tourna court car Paoli fit appel aux Anglais, qui occupèrent l’île à nouveau et créèrent un Royaume anglo-corse : ce fut un échec pour la liberté corse !
Buonarroti, qui connaissait mal les réalités corses, s’était laissé conduire par son ami Salicetti. Il quitta la Corse pour la France, en janvier 1793, et la nouvelle Constitution de juin suivant lui permit de devenir citoyen français. Avait-il commencé à s’éloigner de Salicetti ? cette question demeure obscure [1].
On retrouve Buonarroti, sous la Convention thermidorienne, proche de Babeuf, puis acteur de la Conspiration pour l’égalité, dont il se fit l’historien, longtemps après les événements.
Réfugié à Genève puis à Bruxelles, il conserva des relations amicales avec de nombreux conventionnels français réfugiés, comme Prieur de la Marne, Barère, Vadier, même s’il ne partageait pas leurs opinions. Il se consacra à tisser des liens entre les divers mouvements révolutionnaires européens, condamnés à la clandestinité dans des sociétés secrètes comme la charbonnerie, les sociétés Aide-toi, les Amis du peuple, les Droits de l’homme et bien d’autres.
Buonarroti publia La Conspiration pour l’égalité, dite de Babeuf en 1828 à Bruxelles, livre dans lequel il offre un bilan critique de la Révolution française et des leçons qu’il jugeait utiles de transmettre aux amis de la liberté, à une époque où la chape de la répression écrasait l’Europe tout entière. Face à la restauration royaliste et catholique les courants d’opposition se distribuaient en monarchistes constitutionnels, comme le proposait La Fayette pour la France ; en saint-simoniens, qui rêvaient, avec une générosité proclamée, d’une industrialisation à capital privé toutefois, et offraient à un aréopage de techniciens savants le gouvernement du monde entier ; de « libéraux » prudents, qui souhaitaient protéger leur fortune à l’ombre d’une aristocratie distinguée par son costume sombre et un visage blêmi par l’abus du refoulé.
Pour sa part, Buonarroti décelait les dangers d’un progrès matériel devenu un déterminisme historique qui tuait la liberté humaine. Il constatait que la misère des classes pauvres s’amplifiait et que les conditions de vie du prolétariat étaient pires encore que celles des esclaves et des serfs : il prenait la défense du grand apport révolutionnaire de la souveraineté populaire, de la démocratie et des droits accompagnant nécessairement, à ses yeux, la dignité humaine.
Son livre lui ouvrit de nouveaux sillons. Il fut lu, traduit et accompagna les dernières années de son auteur qui mourut en 1837. Les mots « montagnard », « droit d’association », « niveleur », « droits politiques », « fraternité universelle » réapparurent dans les rues et les chansons populaires et irriguèrent des sociétés secrètes italiennes, françaises, belges.
En Grande-Bretagne, James Bronterre O’Brien traduisit la Conspiration pour l’égalité en 1836 et réédita lesDroits de l’homme de Thomas Paine. O’Brien, « le maître d’école du chartisme », entra en contact avec Buonarroti : la démocratie et les droits du prolétariat furent le ciment de leur entente et permit de renouer avec l’histoire des peuples en lutte contre l’expropriation capitaliste : le chartisme devint un mouvement ouvrier de masse en Grande-Bretagne, mena campagne pour une réforme électorale réellement démocratique et constitua un tournant dans l’histoire de ce pays. En témoignent aussi les honneurs de la calomnie par les défenseurs de la propriété privée exclusive, qui traitèrent ces sociétés secrètes d’illuminisme et d’irréalisme…
Ce fut à cette époque que Buonarroti se lia d’amitié avec Marc René Voyer d’Argenson (1771-1842), qui fut préfet en Belgique en 1809, mais démissionna car il refusait l’occupation. Penseur libre, il se mit au service des réformes sociales et sa rencontre avec Buonarroti et son livre, en 1830, firent de lui un socialiste, qui prit la défense du prolétariat et milita activement en faveur du droit d’association des ouvriers et de la grève générale comme moyens de transformation de la société. Buonarroti et Voyer d’Argenson furent inséparables, habitèrent ensemble et furent enterrés dans la même tombe [2].
L’extrait choisi ici ouvre le livre de Buonarroti et présente une synthèse de l’histoire de la Révolution française de 1789 au 9 thermidor an II-27 juillet 1794 qui déploie le caractère démocratique et populaire de cet événement, défiguré depuis en Terreur sanglante et en dictature d’apprentis sorciers pour certains, en « révolution bourgeoise » pour d’autres [3].
Albert Mathiez, le grand historien de cette grande révolution démocratique et sociale, a consacré, en 1927, un remarquable article à ce livre de Buonarroti qui mérite d’être rappelé et dont je cite le passage suivant :
« Je ne connais pas de résumé plus impressionnant et plus vrai de l’histoire de la Révolution que les cinquante premières pages qui servent d’introduction à la Conspiration pour l’égalité. Buonarroti y expose avec une simplicité lucide admirable les raisons supérieures qui ont dirigé les événements. Avant que Karl Marx ait formulé la théorie de la lutte des classes, il va chercher dans l’antagonisme des groupes sociaux et dans le conflit des intérêts et aussi dans les éternelles passions humaines, l’explication dernière des crises multiples qui se sont succédé. Aucun historien, même Louis Blanc, n’a atteint à la précision et la profondeur de ses raccourcis lumineux [4]. » |
Le moment est venu de faire connaissance avec ces pages de Philippe Buonarroti.
[1] Les meilleures études sur la Corse au XVIIIe siècle demeurent celles de Jean DEFRANCESCHI,Recherches sur la nature et la répartition de la propriété foncière en Corse, de la fin de l’ancien régime jusqu’au milieu du XIXe siècle, Ajaccio, Editions Cyrnos, 1986 ; La Corse française, 30 novembre 1789-15 juin 1794, Paris, Société des Etudes Robespierristes, 1980 et La Corse et la Révolution française, Ajaccio, Editions Cyrnos, 1991. Voir aussi Pascal PAOLI, La Constitution de 1755, texte intégral traduit et annoté par Dorothy Carrington, Ajaccio, La Marge, 1996 ; Florence GAUTHIER, Triomphe et mort du droit naturel en révolution, 1789-1795-1802, Paris, PUF, 1992 qui intègre l’histoire de la Corse à celle de la Révolution française.
[2] Voir le beau travail d’Alessandro GALANTE GARRONE, Buonarroti et les révolutionnaires du XIXe siècle, (Turin, 1951) trad. de l’italien Paris, Champ Libre, 1975.
[3] La dernière offensive contre la Révolution française cumule les effets d’un pseudo-féminisme académique, qui veut voir dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, l’affirmation de la domination des « mâles » contre les « femelles », et ceux d’un postcolonialisme qui croit voir dans ce qu’il nomme « jacobinisme » : « la domination d’une couleur, d’une religion et d’un genre, un universalisme donc blanc, masculin et catholique »…, selon Esther BENBASSA, « La France en situation postcoloniale ? », n° spécial deMouvements, sept. 2011. Voir d’urgence la réponse de Marc BELISSA et Yannick BOSC sur le site revolution-francaise.net, « L’essence du jacobinisme : un universalisme blanc, masculin et catholique ? ».
[4] Albert MATHIEZ, « La politique de Robespierre et le 9 thermidor, expliqués par Buonarroti », Annales Révolutionnaires, 1910, rééd. dans Etudes sur Robespierre, Paris, Editions Sociales, 1973, pp. 251-280. Mathiez a publié dans cet article, pp. 266-278, un manuscrit de Buonarroti Bibliothèque nationale, Mss, f. fr. nouv. acq. 20804.
dimecres, 12 d’octubre del 2011
divendres, 2 de setembre del 2011
Marx en el Soho
dijous, 1 de setembre del 2011
Caton et Cicéron
Cheminements curieux du républicanisme.
François de Salignac de la Mothe-Fénelon (6 août 1651- 7 janvier 1715)
Dialogues des morts composés pour l’éducation d’un prince
Fénelon fût le précepteur du petit-fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne, qui était le Delphin. Il composa les Dialogues des morts entre 1692 et 1695. Fénelon traite de former la caractère et la morale du futur roi de France a travers du ressource pédagogique du dialogue, a imitation des dialogues des morts de Lucien de Samosata ou des Nouveaux dialogues des morts de Fontenelle, publié en 1683.
La première édition du livre fut faite chez Florentin Delaulne, en 1712. Elle comptait quarante-six dialogues. Après la mort de l’auteur, Ramsay publia chez le même éditeur les Dialogues des morts anciens et modernes avec quelques fables, qui comptait soixante-dix dialogues. L’edition de 1850 donnait soixante-dix-neuf pièces. Jacques Le Brun en donne encore trois en dialogues en plus ( La Pleiade, Gallimard, 1983, tome I, pp. 277-510).
Le dialogue XLIII, que je reproduis ici, entre Caton d’Utique (Marcus Porcius Cato Uticensis, Rome 95 a.n.e.-Utique, 12 avril 46 a.n.e, et Cicéron (Marcus Tullius Cicero, 3 janvier 106 a.n.e.- 7 décembre 43 a.n.e.), traite sur le rapport entre la vertu et la politique, et sur la cohérence entre les principes républicains et la pratique politique quotidienne. Il oppose les diverses formes de la mort qui ont connu Caton et Cicéron.
Caton d’Utique a été le modèle pour Gilbert Romme, de Soubrany, de Bourbotte, les martyrs de prairial 1795 où de Babeuf, suicidés comme Caton avant reconnaître l’autorité de ces que les avaient vaincu.
Le dernier écrit de Bourbotte finisse de ce teneur : « Vertueux Caton, ce n’est à toi seul qu’on apprendra de quelle manière des hommes libres doivent se soustraire aux échafauds de la tyrannie. Vive à jamais la liberté, l’égalité, et la République française, une et indivisible ».
Joan Tafalla 1 septembre 2011-09-01
Bibliographie :
FENELON, Dialogues des morts composés pour l’éducation d’un prince, in Œuvres, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1983, Tome I, pp. 407-410.
BRUNEL, Françoise et GOUJON, Sylvain, Les martyrs de prairial, Textes et documents inédits, Paria, Georg éditeur, 1992.
Caton.- Il y a longtemps, grand orateur, que je vous attendais. Il ya longtemps que vous deviez arriver. Mais vous êtes venu le plus tard qu’il vous a été possible.
Cicéron.- j’y suis venu après une mort pleine de courage. J’ai été victime de la république ; car depuis les temps de la conjuration de Catilina, où j’avais sauvé Rome, personne ne pouvait plus être ennemi de la république sans me déclarer aussitôt la guerre.
Caton.- J’ai pourtant su que vous aviez trouvé grâce auprès de César par vos soumissions, que vous lui prodiguiez les plus magnifiques louanges, que vous étiez l’ami intime de tous ses lâches favoris, et que vous leur persuadiez même dans vos lettres , d’avoir recours à sa clémence pour vivre en paix au milieu de Tome dans la servitude. Voilà à que sert l’éloquence.
Cicéron.- Il est vrai que j’ai harangué César pour obtenir la grâce de Marcellus et de Ligarius.
Caton.- Hé ! Ne vaut-il pas mieux se taire que d’employer son éloquence à flatter un tyran ? O Cicéron j’ai su plus que vous ; j’ai su me taire et mourir.
Cicéron.- Vous n’avez pas vu une belle observation que j’ai faite dans mes Offices, qui est que chacun doit suivre son caractère. Il y a des hommes d’un naturel fier e intraitable, qui doivent soutenir cette vertu austère et farouche jusqu’à la mort : il ne leur est permis de supporter la vue du tyran ; ils n’ont d’autre ressource que celle de se tuer. Il y a une autre vertu, plus douce et plus sociale, de certaines personnes modérées, qui aiment mieux la république que leur propre gloire : ceux-là se doivent a ses concitoyens, et il ne leur est permis d’achever par une mort précipitée la ruine de sa patrie.
Caton.- Vous avez bien rempli ce devoir ; et s’il faut juger de votre amour pour Rome par votre crainte de la mort, il faut avouer que Rome vous doit beaucoup. Mais les gens qui parlent si bien devraient ajuster toutes leurs paroles avec assez d’art pour ne pas se contredire eux-mêmes. Ce Cicéron qui a élevé jusques au ciel César et qui n’a point eu de la honte de prier les dieux de n’envier pas un si grand bien aux hommes, de que front a-t-il pu dire en suite que les meurtriers de César étaient des libérateurs de la patrie ? Quelle grossière contradiction ! Quelle lâcheté infâme ! Peut-on se fier à la vertu d’un homme qui parle selon le temps ?
Cicéron.- Il fallait bien s’accommoder aux besoins de la république. Cette souplesse valait encore mieux que la guerre d’Afrique entreprise par Scipion et par vous, contre toutes les règles de la prudence. Pour moi, je l’avais bien prédit (et on n’a qu’a lire mes lettres), que vous succomberiez. Mais votre naturel inflexible et âpre ne pouvait souffrir aucun tempérament ; vous étiez né pour les extrémités.
Caton.- et vous pour craindre, comme vous l’avez souvent avoué vous-même. Vous n’étiez capable que de prévoir les inconvénients. Ceux qui prévalaient vous entrainaient toujours vous entraînaient toujours, jusqu’à vous faire dédire de vos premiers sentiments. Ne vous a-t-on pas vu admirer Pompée, et exhorter tous vos amis à se livrer à lui ? Ensuite, n’avez-vous pas cru que Pompée mettrait Rome dans la servitude s’il surmontait César ? « Comment dissiez-vous, croira-t-il les gens de bien s’il est maître, puisqu’il ne veut croire aucun de nous pendant la guerre où il a besoin de nos secours ? » Enfin n’avez-vous pas admiré César ? N’avez-vous pas recherché et loué Octave ?
Cicéron.- Mais j’ai attaqué Antoine. Qu’y a-t-il de plus véhément que mes harangues contre lui, semblables à celles de Démosthène contre Philippe ?
Caton.- Elles son admirables : mais Démosthène avait mieux que vous comme il faut mourir. Antipater ne put lui donner ni la mort ni la vie. Fallait fuir comme vous fîtes, sans savoir où vous alliez, et attendre la mort des mains des Popilius ? J’ai mieux fait de me la donner moi-même à Utique.
Cicéron.- Et moi, j’aime mieux n’avoir point désespéré de la république jusqu’à la mort, et l’avoir soutenue par des conseils modérés, que d’avoir fait une guerre faible et imprudente, et d’avoir fini par un coup de désespoir.
Caton.- Vos négociations ne valaient pas mieux que ma guerre d’Afrique ; car Octave, tout jeune qu’il était, s’est joué de ce grand Cicéron qui était la lumière de Rome. Il s’est servi de vous pour s’autoriser ; ensuite il vous a livré à Antoine. Mais vous qui parlez de guerre, l’avez-vous jamais su faire ? Je n’ai pas encore oublié votre belle conquête de Pindenisse, petite ville des détroits de Cilicie ; un parc de moutons n’est guère plus facile à prendre. Pour cette belle expédition il vous fallait un triomphe, si on eût voulu vous en croire ; les supplications ordonnées par la Sénat ne suffisaient pas pour de tels exploits. Voici ce que répondis aux sollicitations que vous me fîtes là-dessus. « Vous devez être plus content, disais-je, des louanges du Sénat que vous avez mérité par votre bonne conduite, que d’un triomphe ; car le triomphe marquerait moins la vertu d’un triomphateur, que le bonheur dont les dieux auraient accompagné ses entreprises ». C’est ainsi qu’on tâche d’amuser comme on peut les hommes vains et incapables de se faire justice.
Cicéron.- je reconnais que j’ai toujours été passionné pour les louanges ; mais faut-il s’en étonner ? N’en ai-je pas mérité des grandes pur mon consulat, par mon amour pour la république, par mon éloquence, enfin par mon amour pour la philosophie ? Quand je ne voyais plus de moyen de servir Rome dans ses malheurs, je me consolais, dans une honnête oisiveté, à raisonner et à écrire sur la vertu.
Caton.- Il valait mieux la pratiquer dans les périls, qu’en écrire. Avouez-le franchement, vous n’étiez qu’un faible copiste des Grecs : vous mêliez Platon avec Epicure, l’ancienne Académie avec la nouvelle ; et après avoir fait l’historien sur leurs dogmes, dans des dialogues où un homme parlait presque toujours seul, vous ne pouviez presque jamais rien conclure. Vous étiez toujours étranger dans la philosophie, et vous ne songiez qu’à orner votre esprit de ce qu’elle a de beau. Enfin vous avez toujours été flottent en politique et en philosophie.
Cicéron.- Adieu, Caton ; votre mauvaise humeur va trop loin. A vous voir si chagrin, on croirait que vous regrettez la vie. Pour moi, je suis consolé de l’avoir perdue, quoique je n’aie point fait tant le brave. Vous vous en faites trop accroire, pour avoir en mourant ce qu’on fait beaucoup d’esclaves avec autant de courage que vous.
dimarts, 26 de juliol del 2011
La rebellion française
Joan Tafalla
Nota de lectura
Jean NICOLAS, La rébellion française. Mouvements populaires et conscience sociale.1661-1789, Paris, Gallimard/Folio histoire, 2008. Primera edición en Éditions du Seuil, 20021076 páginas
« Todas las cosas son engendradas por la discordia »
Heráclito, Fragmentos
La frase de Heráclito puesta por Jean NICOLAS como exergo de su obra adquiere todo su significado en el transcurso del viaje iniciático que su supone la lectura de las 847 páginas de texto[1] de esta suma de los movimientos populares en el Ancien régime francés ente 1661 y 1789. El lector se encuentra ante un ingente trabajo de recuperación y de rescate de experiencias de vida de aquellos que no escriben memorias ni documentos realizado por un historiador de oficio al que le gusta definirse como autor-ciudadano. Lo que ya en sí es todo un programa intelectual y moral.
La rébellion française es el resultado de una amplísima encuesta que ha durado 20 veinte años. El arco cronológico escogido para esta encuesta abarca desde la post-Fronda hasta el mes de abril de 1789. Jean NICOLAS considera que tras esa fecha empieza propiamente la Revolución Francesa y el incremento de la movilización popular durante la revolución ha producido un cambio de calidad, una ruptura en las formas de conciencia, por eso cierra su arco cronológico en este período. El territorio elegido para la encuesta es el todo el hexágono francés.
La encuesta de NICOLAS se inscribe en la perspectiva de la longue durée: 128 años de rebeliones populares contra (entre otras muchas cosas):
§ la señoría feudal (tanto la tradicional como la que era producto de la reacción feudal): defensa de los bienes comunales, contra las rentas feudales y las banalidades, por el derecho a la caza y la pesca, contra los signos del orgullo del señor y de la humillación de las gens de rien...
§ la fiscalidad injusta (producto de la exención de los privilegiados, y de la carga del mantenimiento del estado a los desposeídos en base a los impuestos indirectos): el contrabando, las luchas contra la taille, contra las aides…
§ la usurpación de la tierra, ( de los bienes comunales, por ejemplo).
§ por el derecho a la existencia ( motines contra la carestía, por la tasación de los cereales)
§ los conflictos del mundo del trabajo (negados por la historiografía de tradición kautskyana): las bacchanales (huelgas) de los jornaleros en tiempo de cosecha o de los compagnons contra los maîtres en la ciudad, las reyertas entre gavots y dévorants…
§ el poder absolutista: los raptos de niños, los abusos de la policía, los enrolamientos forzados para las guerras, o para la marina y ultramar, las deserciones, los amotinamientos de soldados…
§ La intolerancia y la represión en el espacio de lo sagrado: la resistencia popular contra la iglesia jerárquica, las luchas por la tolerancia religiosa, la revuelta camisarde, las revueltas jansenistas…
El largo plazo elegido por NICOLAS en su encuesta no contradice, a mi modo de ver, la importancia de la courte durée, de la coyuntura revolucionaria 1789-1799 que rompió el Ancien Régime que abrió en pocos y ardientes años el paso hacia un nuevo mundo. Lo que hace, en definitiva es colocarla en un marco más amplio y proporcionar elementos útiles para esclarecer el misterio de la revolución, o lo que es lo mismo: por qué motivos los de abajo ya no podían sobrevivir constreñidos en las viejas formas y los de arriba ya no podían mantener su poder (o hegemonía: consenso más coerción) en la forma en que lo habían hecho durante siglos. La tormenta perfecta no se formó en cuatro días. Para esclarecer sus motivos necesitamos una mirada de largo alcance: la longue durée (la rébellion française) nos explica más y mejor la curte durée ( la révolution française). Este es el enfoque de esta suma que convoca a los irreductibles de una la larga, difusa, capilar, molecular rebelión que afecta a millares y millares de gentes a través de los tiempos, a formar un cuadro de conjunto.
El fenómeno que marcará estos 128 años será, para NICOLAS, la permanencia del rechazo. Una permanencia que, de todos modos, hay que colocar en su dimensión real: “Ciertamente, los humildes no vivían continuamente en el antagonismo. Una radiografía de la opinión popular debe incluir también la otra cara, la del escepticismo, la del conformismo y la aceptación más o menso resignada del compromiso vivido día a día con el sistema dominante todos sus aparatos jurisdiccional o policial de los que se esperaba que garantizasen en el presente la seguridad y la tranquilidad, asegurando a cada uno sus posibilidades de supervivencia. Lo que resta es que el dinamismo de una sociedad se puede descubrir mejor en el aspecto del cuestionamiento, ya que los choques, incluso cuando se dan en un trasfondo ambiguo en incluso paseista, comportan el riesgo de provocar inicios de cambio”[2]. Que es otra forma de decir : no lo saben pero lo hacen.
Las cifras del libro son grandes, muy grandes: 8.528 rebeliones de diversos tipos rescatadas del olvido por el propio NICOLAS y por sus 59 colaboradores, que han examinado archivos a lo largo y ancho del territorio francés. Su amplia encuesta supera la metodología de los “estudios de caso” de los 70 del siglo pasado, a la que implícitamente acusa de producir generalizaciones precipitadas o reductivas: “No es una bulimia de erudición lo que nos hecho ir más allá, si no más bien la convicción de que, para verificar la validez de los modelo, es preciso trabajar sobre un tejido sin desgarros, lo más amplio posible, inscribiendo los acontecimientos en una serie prolongada, con el fin de desbaratar las infinitas trampas que se ocultan tras las ocurrencias y tras la variedad de las situaciones locales. Es cierto que el número, de forma pasajera, no está de moda. Las cifras, alineadas en ristra, demostrarían una opción ligeramente trivial. Recientemente sólo se hablaba de modelos o de paradigmas, primas de la verdad cuyas facetas serían más reveladoras que las series habían sido durante quizás demasiado tiempo la materia de la historia social “dominante”. Significa olvidar que el caso único escogido en los márgenes, por rico que sea, en primer lugar existe por su sitio en una secuencia: sólo con esta condición su análisis se transforma en significativo y generalizable. Yo hago mía la idea de Ernest Labrousse para quien “todo lo importante se repite”. Por añadidura, el rastreo sistemático de los archivos revela una cantidad de incidentes que hasta ahí desapercibidos, uno de cuyos elementos impactará la mirada, mediante la suerte, y producirá una nueva interpretación. Únicamente el “baño de multitudes”, la inmersión en la masa de los asuntos, puede librar este conocimiento íntimo, esta especie de empatía inseparable de la lectura del pasado. Quizá resulte sorprendente que un trabajo que se presenta bajo el signo de la estadística reivindique la afectividad como método de investigación, pero, por mi parte, no he querido sacrificar ni la cantidad ni los valores sensibles que recubre”[3]
NICOLAS clasifica sus 8528 rebeliones, crea tipologías, las analiza en sus ritmos ya sean anuales, decenales o estacionales, intenta descubrir continuidades, establece generalizaciones siempre prudentes, relaciona los conflictos con el conjunto de la población, atiende y analiza el lenguaje de aquellos que no saben o no pueden dejar trazos escritos si no es a través de las actas de los comisarios de policía, o la correspondencia de las autoridades dando cuenta de las rebeliones y pidiendo ayuda a sus superiores: “Todo era registrado, todo remontaba hasta la cúspide. El Consejo del rey, los ministros, los intendentes y sus subdelegados, los comandantes de provincia, los tribunales a todos los niveles imponían órdenes sin tregua, sanciones y arbitrajes cuyas trazas han conservado abundantemente los archivos. Unas trazas que hoy forman el mantillo de a inteligencia social del pasado »[4].
La primera clasificación en bruto de los conflictos inventariados atendiendo a las características sería la siguiente:
Motivos | nº de rebeliones | % |
1. Rechazo de las iniciativas reformistas del Estado | 53 | 0,6 |
2. Contra la fiscalidad y la parafiscalidad estatales | 3336 | 39,1 |
3. Contra el aparato judicial, militar o policial del Estado | 1212 | 14,1 |
4. Contra la señoría | 439 | 5,1 |
5. Contra la nobleza y el privilegio nobiliario | 12 | 0,1 |
6. Contra el clero | 103 | 1,2 |
7. Cuestionamiento de notables | 160 | 1,9 |
8. Cuestionamiento de la autoridad municipal | 148 | 1,7 |
9. Subsistencias | 1497 | 17,6 |
10. Religión, creencias | 264 | 3,1 |
11. Conflictos de trabajo | 441 | 5,2 |
12. Afirmación de particularismo regionales | 94 | 1,1 |
13. Diversos | 769 | 9,2 |
Total | 8. 528 | 100 |
Numerosos mapas y cuadros estadísticos nos permiten valorar la incidencia real y la distribución de estas 8528 rebeliones en el territorio, y correlacionadas con el conjunto de la población. Positivismo dirán quizás algunos. No, se trata de construir una imagen de la conciencia social de un pueblo que, como siempre, es un conjunto abigarrado de grupos sociales, de identidades, de mentalidades, de culturas materiales y morales a partir de los datos que yacen, muchas veces sin explorar, en las cajas y dossiers de los archivos. Es natural que de la cantidad de material procesado de su organización y clasificación, de su análisis crítico, filológico aparezca una imagen rica y compleja de unas clases subalternas que tratando de sobrevivir, resistiendo como pueden a la opresión, tras lenta (y en ningún modo finalista) acumulación de experiencias, de cultura y indignación un buen día tomaron y derribaron las bastillas de la opresión y abrieron una nueva época histórica. Y es que para tener una imagen aproximada de la conciencia social de las clases subalternas del antiguo régimen es preciso un trabajo paciente de recuperación de miles de piezas que luego formarán un puzle en el que, sin duda quedarán numerosos agujeros, a pesar de la ingente obra realizada.
Por decirlo de forma un poco anticuada quizás, sólo la cantidad de material procesado permite acercarnos a la calidad del proceso social, a su dinámica, a sus ritmos, continuidades y rupturas. Como dirá NICOLAS: “Y si se me pone la objeción de que una recolección tan obstinada huele a un positivismo considerado superado, responderé que simplemente he sido fiel a la definición y a la impostación de nuestra disciplina. La palabra historia, como se sabe, significaba en primer lugar para Herodoto información, exploración, cuestionamiento, en fin, encuesta. ¡Me parece que después nadie lo ha dicho mejor! Inventariar, conocer, devolver a la memoria viva trazas desaparecidas, el resultado merecía las penas y trabajos que ha costado a una cincuentena de amigos, investigadores y estudiantes que se han asociado directa o indirectamente a la empresa. A partir de ahí, el fenómeno rebelionario puede ser interrogado en todas sus dimensiones relacionales, psico-sociales, quizás infra-políticas. Hasta llegar al núcleo duro: ¿qué fuerzas, inconscientes o conscientes, empujaban a los actores de este teatro siempre dramático a trascenderse a ellos mismos, a identificarse con una imagen común de grupo, es decir a acceder a formas rudimentarias de conciencia social? Y finalmente, ¿influyó este inmenso dispendio de energías negativas surgidas de abajo en la visión y en las estructuras estatales y por qué mecanismos de transmisión?”[5]
Anotemos el neologismo rebelionario usado por NICOLAS por comparación o analogía con revolucionario. El modelo propuesto por el autor pretende explicar el fenómeno revolucionario por la acumulación rebelionaria anterior. Con la diferencia de que una rebelión es un levantamiento sin aspiración a “des lendemains qui chantent”, un acontecimiento rebelionario es un suceso cuyos protagonistas, simplemente niegan y reniegan con la fuerza de la palabra y habitualmente con la violencia física, una situación de opresión que no les deja otra salida que la rebelión. Me parece una evidencia que nadie (excepto los revolucionarios de profesión o de vocación) desea rebelarse contra lo establecido. Mientras, por decirlo con lenguaje actual, se llegue a fin de mes, nadie, o pocos, se rebelan.
Por tanto, nos encontramos ante un inventario de acontecimientos desprovistos de otro finalismo que no sea la supervivencia, sea física o moral de los individuos o grupos sociales. Cosa diferente es que la reiteración en el tiempo o en el espacio, que la acumulación de circunstancias rebelionarias en número y calidad suficiente con una crisis del poder pueda comportar consecuencias revolucionarias. Pero para ello hay que contar con las clases antagonistas, que también juegan su rol. Y de qué manera.
Ciertamente, la historia de las clases subalternas no es el único componente de la historia: las clases dominantes ocupan un espacio no desdeñable en la historia realmente sucedida. Aunque menor del que ocupan en la historia escrita. Para que haya una revolución no solo es preciso que la rebelión popular se trascienda en cuestionamiento global del poder imperante. Es preciso que las clases dominantes se dividan entre ellas, que el estado entre en crisis global (guerra, bancarrota…) que los métodos de consenso y de coerción, que los modos de dirección y de dominación políticas hayan devenido inviables. Pero la tormenta perfecta no es el acontecimiento más habitual. Lo normal son las borrascas más o menos dispersas y las calmas “chichas”.
Pero cuando el último campesino, cuando el último gagne-denier, compagnon, journalier, blanchisseuse, o garçon decide que ya no aguanta ya más, cuando a partir de su cultura material y moral, empieza a distinguir entre ellos y nosotros, cuando se trasciende él mismo en su grupo social, cuando acumula experiencia en el conflicto cotidiano, cuando la transmite de generación en generación, cuando se socializa… cuando todo ello pasa, la historia puede dar saltos que nadie imaginaba ni podía imaginar si no es a posteriori.
Ante obras como La rébellion française a uno le parece estar viendo como se ponen en obra la idea de historiador y de historia integral formulada por Antonio Gramsci el el conocido parágrafo sobre la historia de las clases populares, escrita en los Cuadernos de la Cárcel: "La historia de los grupos sociales subalternos es necesariamente disgregada y episódica. No hya uda de que en la actividad histórica de estos grupos hay una tendencia a la unificación, aunque sea a niveles provisionales; pero esa tendencia se rompe constantemente por la iniciativa de los grupos dirigentes y, por tanto, sólo es posible mostrar su existencia cuando se ha consumado ya su ciclo histórico, y siempre que esa conclusión haya sido un éxito. Los grupos subalternos sufren siempre la iniciativa de los grupos dominantes, incluso cuando se rebelan y de levantan. En realidad, incluso cuando parecen victoriosos, los grupos subalternos se encuentran en una situación de alarma defensiva (esta verdad puede probarse con la historia de la revolución francesa hasta 1830 por lo menos). Por eso todo indicio de iniciativa autónoma de los grupos subalternos tiene que ser de inestimable valor para el historiador integral; de ello se desprende que una historia así solo puede encararse monográficamente, y que cada monogafía exige un cúmulo enorme de materiales a menudo difíciles de encontrar".
Ignoro si NICOLAS comparte de algún modo este punto de vista del filósofo y dirigente comunista italiano, pero a mi me parece que La rebellion française se ajusta del todo al programa de investigación trazado por Gramsci. Ahora y aquí no puedo justificar esta idea. Cualquier persona que haya leído el libro podrá aportar su opinión al respecto
Notitas finales
1.- Esta simple nota de lectura escrita el 21 de julio de 2011, al pie del Matagalls y colgada en el blog el día 25 de agosto del mismo año, me ha servido para enmarcar el comentario que hago en mi tesis de dos capítulos: VII Jours sans pain y VIII Politique de la faim. Sólo podré publicar esa parte del comentario tras hacer la defensa de la tesis. En ella trato de usar los datos de la encuesta de NICOLAS, junto a las aportaciones de otros autores ( Rudé, Luchinsky, Ado, Bouthon, Gauthier y Ikni) para enmarcar las relaciones entre el protagonista de mi tesis, Jacques-Michel Coupé de l’Oise (1737-1808) con el capítulo que dedico al comercio de los cereales y de las revueltas populares por el derecho a la nutrición. Dejo un comentario más global del conjunto de la obra de NICOLAS para más adelante, cuando mi cronograma lo permita.
2.- El volumen que manejo es una edición de bolsillo en la Colección Folio. Se hace difícil de leer por el tamaño de la letra común en esa colección: una taille que debemos pagar los lectores pobres. También, y es verdadera lástima, casi imposible de apreciar el detalle de las bellísimas ilustraciones. Incluso es difícil de manejar manualmente (1076 páginas en tamaño tan pequeño dan un formato inmanejable que queda deformado irremisiblemente cuando has superado las primeras 300 páginas. Por ello recomiendo a quien le interese el libro y tenga el dinero necesario, que trate de comprar, si la encuentra, la primera edición de Éditions du Seuil, 2002.
1.- Surgidas de las ciudades y de sus faubourgs pero también del campo, las multitudes furiosas apostrofan a todos aquellos que consideran responsables de la situación: panaderos comerciantes de granos o autoridades locales. Someten al pillage tiendas y tenderetes, roban el pan y la harina y, en los casos en que produce una mayor politización se dirigen a los edificios públicos o a los privados de los magistrado y reclaman allí soluciones de diverso tipo, como la tasación, las visitas domiciliarias a casa de los supuestos acaparadores y compra de trigo en el exterior.
2.- En el campo. Ataques contra granjas apartadas, castillos, curas, abadías, que supuesta o realmente guarden trigo oculto. Las bandas de campesinos, disfrazadas y con la cara pintada de negro par ano ser reconocidos o sin ello, tratan de forzar la entrega del grano por parte de los acomodados y en el caso de negativa hunden las puertas o el conjunto de los graneros.
3.- Oposición a la salida del trigo de la ciudad, comarca o región, básicamente el ataque es contra comerciantes foráneos, contra las requisas militares. Los convoyes de carros transportando granos pueden ser detenidos a su paso por el campo o la ciudad, o en alguno de los relais a los largo del camino. También pueden ser detenidos las barcazas de transporte tanto en ríos como en canales.
El resumen es cifras es el siguiente:
Tabla VII. Tipos de motines de subsistencias | |||
Contra la carestía | 564 | ||
Contra el acaparamiento | 119 | ||
Contra la exportación de granos | 707 | ||
Otros | 136 | ||
Total | 1526 |
[1] Las restantes 229 paginas corresponden a un imponente y muy útil aparato crítico que ayuda a posteriores y complementarias búsquedas.
[2] « Certes, les humbles ne vivaient pas continûment dans l’antagonisme. Une radiographie de l’opinion populaire doit aussi inclure l’autre face, celle du scepticisme, du conformisme et de l’acceptation plus ou moins résignée du compromis vécu au jour le jour avec la système dominant et tous son appareil juridictionnel ou policier dont on attendait qu’il garantît dans le présent la sécurité et la tranquillité, en assurant à chacun des chances de survie. Reste que le dynamisme d’un société est bien davantage à découvrir du côté de la mise en cause, parce que les heurts, même sur fond revendicatif ambigu et parfois passéiste, risquent de provoquer amorces de changement », Jean NICOLAS, La rébellion française, ob.cit., p. 11.
[3] « Ce n’est pas une boulimie d’érudition qui nous a conduits à aller au delà, mais bien la conviction que, pour éprouver la validité des modèles, il faut travailler sur un tissu sans déchirure, aussi large possible, en inscrivant les événements dans un série prolongée pour déjouer les pièges infinis qui s’abritent derrière les occurrences et la variété des situations locales. Il est vrai que le nombre, passagèrement n’est pas à la mode. Les chiffres, alignés en chapelets, relèveraient une démarche légèrement triviale. On ne parlait récemment que des modèles ou de paradigmes, prismes de vérité dont les facettes seraient plus révélatrices que les séries qui n’auraient que trop longtemps formé la matière de l’histoire sociale « dominante ». C’est oublier que le cas unique choisi dans les marges, si riche soit-il, existe d’abord par sa place dans une séquence : son analyse ne devient significative et généralisable qu’à cette condition, et je fais mienne l’idée d’Ernest Labrousse pour qui « tout ce qui est important est répété ». De surcroit, le ratissage systématique des archives soulève une multitude d’incidents jusqu’à-là enfouis, dont un élément accrochera le regard, la chance aidant, pour une interprétation neuve. Seul le « bain de foule », l’immersion dans la masse des affaires, peut livrer cette connaissance intime, cette sorte d’empathie inséparable de la lecture du passé. On pourra s’étonner de ce qu’un travail présenté sous le signe de la statistique revendique l’affectivité comme mode d’investigation, mais je n’ai voulu sacrifier ni le nombre ni les valeurs sensibles qu’il recouvre » Jean NICOLAS, La rébellion française, ob.cit. p. 19.
[4] « Tout était enregistré, tout remontait au sommet. Le Conseil du roi, les ministres, les intendants, et leurs subdélégués, les commandants de province, les tribunaux à tous les niveaux imposaient sans trêve des ordres, des sanctions ou des arbitrages dont les archives ont conservé les traces surabondantes qui forment aujourd’hui le terreau de l’intelligence sociale du passé » Ob.cit. p. 12.
[5] « Et si l’on m’objecte qu’un collecte aussi acharnée sent un positivisme jugé révolu, je répondrai que nous avons simplement été fidèles à la définition et à la démarche première de notre discipline. Le mot histoire comme on sait, signifiait d’abord pour Hérodote information, exploration, questionnement, bref enquête. Il ne m’a toujours semblé qu’on n’avait pas dit mieux depuis ! Recenser, connaître, rendre des traces disparues à la mémoire vivante, le résultat valait déjà les peines qu’il a coûtées à la cinquantaine d’amis, chercheurs et étudiants qui se sont directement ou indirectement associés à l’entreprise. A partir de là, le phénomène rébellionaire peut être interrogé dans toutes ses dimensions relationnelles, psychosociales, infra-politiques peut-être. Jusqu’à atteindre le noyau dur : quelles forces, inconscientes ou conscientes, poussaient les acteurs de ce théâtre toujours dramatique à se dépasser eux-mêmes, à s’identifier à une image commune au groupe, c’est-à-dire accéder à des formes rudimentaires de conscience sociale ? Enfin, cette immense dépense d’énergies négatives venues d’en bas a-t-elle influé à terme sur la vision et les structures étatiques, et par quel relais ? » Ob.cit. p. 22.